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La presse locale du 20e

Cette semaine, j'ai reçu 2 journaux très semblables dans ma boite aux lettres. Deux journaux format tabloïde, imprimés sur du papier 125g en deux couleurs. Ces deux journaux très semblables parlent exclusivement de la vie de mon arrondissement.

Sept ici C'est la première fois que je reçois ce journal gratuit dans ma boite aux lettres. Il s'agit d'un journal édité par la mairie et distribué toutes boites. La mairie a déjà un magazine gratuit permettant à la municipalité de faire part de ces actions (Paris 20) mais ce canard là permet aux conseils de quartiers de s'exprimer. Il y a sept conseils de quartier dans le 20e, sept lieux qui nous bottent, ce qui explique son titre. Selon le découpage effectué par la mairie, je suis dans le quartier Réunion-père Lachaise mais en limite des quartiers Saint Blaise et Plaine-Lagny.

C'est effectivement la mairie qui a mis en place les conseils de quartier en 1995, étant un arrondissement innovant à Paris pour la prise en compte et le soutien de la démocratie participative. Les conseils de quartiers permettent aux élus de prendre des décisions en matière d'organisation scolaire, de transport d'urbanisme ou de budget en meilleur concertation avec la population. Bien sûr, tout le monde ne fait pas partie de ces conseils de quartiers et seuls les personnes intéressés par cette forme de consultation civique locale se déplacent à ces réunions. Mais il semble que l'expérience soit suffisamment intéressante pour que les autres arrondissements parisiens suivent l'exemple du 20e. Ce journal financé par la mairie permet aux conseils de quartier de rendre plus visible leurs actions et peut être intéresser de nouveaux citoyens.

l'Ami du 20e La presse chrétienne prends souvent la forme de petits magazines ou de feuilles de choux diffusées de manière plus ou moins confidentielle auprès des paroissiens et parfois sur abonnement à destination des familles faisant des demandes d'acte religieux dans l'année. L'ami du 20e fait partie de cette catégorie de journaux. Mais la description ci dessus ne lui convient pas et l'ami est souvent cité comme un exemple en la matière.

Le journal chrétien d'informations du 20e arrondissement est distribué par abonnement, à la sortie des messes et dans tous les kiosques du 20e arrondissement. Ses rédacteurs sont assidus à tout ce qui peut représenter la vie de quartier depuis le petit commerçant du coin de la rue jusqu'aux conseils de quartier, manifestations et autres réunions publiques. Les quelques pages sont ainsi remplies d'informations de proximité, variées et intéressantes. Le comité de rédaction propose en fin de journal deux pages dévoyées aux paroisses catholiques et protestantes de l'arrondissement qui veulent bien prendre la peine d'écrire des articles et de donner des nouvelles, justifiant ainsi le mot chrétien dans le moto du mensuel. L'ami du 20e est donc une véritable institution locale -ayant fêté ses 10 ans il y a quelques mois- animée par des bénévoles à la conscience très professionnelle.

Commentaires

1. Le mercredi 31 août 2005, 10:25 par Francesca

Mercredi soir, après une ultime soirée de fête, le Jardin Solidaire situé rue des Haies Paris 20é va définitivement fermer. Comment en est-on arrivés là ? Pourquoi une initiative qui réuni les habitants du quartier dans toute leur diversité n'est-elle pas pérennisée ? Comment un lieu où les enfants qui ne peuvent pas partir passent toutes leurs vacances peut-il être purement et simplement détruit? Parceque dans cette histoire, on a toujours opposé les partisans du jardin aux partisans du gymnase qui va être construit à sa place. Parceque les animateurs du jardin ont commencé par squatter l'endroit avant de régulariser la situation en signant la charte main verte. Pour autant, certains et certaines ont continué à les considérer avec défiance. Parceque la municipalité utilise à tord et à travers cet argument infantilisant : si cela doit faire des histoires pour rendre le terrain, la municipalité ne prêtera plus de friche aux associations qui le demanderont. Parceque l'association du Jardin Solidaire repose sur le travail énorme de quelques personnes et que la municipalité parie sans doute sur l'épuisement de ces bonnes volontés. N'entend donc pas dire que ce genre d'association de tient jamais dix ans ? Et pour cause ! Les projets atypiques ont le tord de ne pas entrer dans des cases, ils ne sont pas prévisibles, on ne peut pas les planifier dix ans à l'avance. Alors, on les aide au compte-gouttes, on ne leur accorde aucun moyen de se consolider pour leur reprocher ensuite leur fragilité .... En proposant l'extension du jardin Casque d'or pour y déménager le jardin solidaire la municipalité a semé la zizanie parmi les habitants du quartier car cette parcelle était auparavant destinée à d'autres associations. Mais surtout elle a montré qu'à ses yeux le projet prioritaire était le gymnase. Il n'a en effet jamais été question de chercher un autre terrain pour y construire le gymnase. Mais pourquoi donc ? Mais enfin, soyez réalistes! Cette construction est prévue depuis dix ans, le gymnase correspond à la revendication des parents d'élèves du collège Henri Matisse et il y aura même quelques logements sociaux autour. J'en conclue donc que les projets lourds et onéreux sont prioritaires et qu'une initiative citoyenne basée sur l'Humain, la Fraternité, légère et fragile ne représente au yeux de la municipalité que des emmerdements. Car il fallait voir, pendant la réunion publique du 18 mai, Monsieur le Maire fulminer quand des amoureux du jardins ont eu l'audace de demander s'il n'était pas possible de construire le gymnase ailleurs ! Impossible ! Hors de question ! Soyez réalistes ! Soyons réalistes et ne nous demandons pas pourquoi il n'a pas été possible de le construire un peu plus haut dans la rue avec le terrain de foot qui existe déjà. Et les logements? N'auraient-ils pas pu être construits autour du jardin ? Impossible! Soyons réalistes. Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes qui passent leur temps libre dans le jardin, surtout l'été, y compris le soir, eux aussi vont être réalistes. Il vont sans doute investir d'autres endroits, des lieux qui ne seront pas forcement autorisés et qui leur enverra t-on pour les déloger ? La police. Francesca : Parisienne en colère.

2. Le jeudi 1 septembre 2005, 15:56 par alix

Voir mon article sur le jardin solidaire, ce dernier pourrait renaître ailleurs.