Une petite rue semi privée avec des maisons où j'aime laisser ma voiture parce que ce n'était pas payant. Un jour je reçois un coup de fil, tôt le matin.
— Bonjour Monsieur NN, j'espère que je ne vous dérange pas
— Bonjour
— Vous avez bien une R5 garée rue Irénée Blanc ?
— Pardon ?
— Vous êtes garés à la campagne à Paris ?
— Oui
— Voilà, votre voiture est restée ouverte alors je me suis permis de l'ouvrir pour trouver vos coordonnées et vous prévenir.
— …
— Est ce que vous allez pouvoir venir la fermer ?
— Oui je peux dès ce matin.
— Alors il faut que je vous explique une chose, nous pratiquons aussi le stationnement alterné et depuis deux jours vous êtes du mauvais coté de la chaussée, c'est très gênant.
— Oh alors excusez-moi je vais la changer de place tout de suite. merci de m'avoir prévenu.
— De rien, j'espère ne pas vous avoir dérangé.
Coincée entre le trottoir et la voie ferrée de la petite ceinture, la petite maison étroite semble avoir poussé là dans le seul but de prouver qu'on pouvait rentabiliser une mince tranche de terrain vague. La pièce à l'intérieur ne doit pas être plus grande que mon appart et le vasistas sur le toit doit éclairer une chambre trop peu haute pour s'y tenir debout. Qu'importe, c'est une maison et avoir une maison dans Paris est un luxe qui doit faire beaucoup d'envieux. La proximité de la voix ferrée ? Pensez donc, quand on voit