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Tous les ouvriers ayant partagé le dur labeur des travaux, de l'abattage des cloisons à la peinture des plafonds, toutes les cantinières qui ont donné de leur temps pour cuisiner des repas, faire des quiches et aller nous chercher des bières fraîches étaient invités. Quelques personnes motivantes ont aussi put se joindre à la soirée. Tout le monde n'avait pas sa main sur le mur de l'entrée mais une vingtaine de personnes on répondu «présent» par mail ou par téléphone sur la simple proposition de Leïla qui m'a dit un jour que si je voulais, elle me ferait un plov pour ma pendaison de crémaillère. Je n'ai pas eu l'impression de pouvoir pendre quoi que ce soit mais j'ai accepté sa proposition avec joie.

Le plov est le plat national Ouzbek et Leïla a eu maintes fois l'occasion de peaufiner son savoir-faire. à Tashkent, Boukhara, Samarkande ou même Khazan... J'ai moi même goûté avec plaisir ce plat chez Goulia, une amie à elle de Khazan. Ce plat traditionnel se mange avec les doigts assis sur le sol. Quand on a un apart encore peu aménagé avec deux chaises et peu de couverts, qu'on reçoit plus de 20 personnes à un repas, le plov est le choix idéal.

Il existe une grande quantité de recettes de plov mais je n'avais besoin que d'une seule recette pour une grande quantité de plov. Voici donc les courses que j'ai faites avec l'aide de Leïla :
pour 20 à 25 personnes (bien portantes)

• 3 kg de viande d'agneau (selle)
• 2 kg de riz
• 1 boite de pois chiches
• 3 kg de carottes
• 1 sachet de raisins secs
• 2 à 3 kg d'oignons (il semblerait qu'il en faille moins)
• cumin, coriandre, safran, sel, graines bizarres et autres trucs qu'on peut obtenir chez un Égyptien de la rue d'Avron.
• quelques verres de vin blanc (ça c'est juste pour partager avec la cuisinière de temps à autre)

Bon, ensuite je ne vais pas pouvoir vous livrer la recette secrète de Leïla parce que j'ai du m'occuper à nettoyer un peu le salon, ranger les cartons et lire mes SMS de «bonne fête». Le plus gros du boulot est de couper les oignons, les carottes et la viande. Les ingrédients sont ensuite disposés par étages dans la marmite en commençant par les oignons et en terminant par le riz.

La cuisson doit se réaliser ensuite sous un œil attentif. des tranchées doivent êtres ménagées à l'aide d'une cuillère en bois entre la masse de riz et le récipient afin de faire monter l'eau dans le riz. Plus tard un trou est creusé au milieu pour la même raison. (Vous pouvez suivre une recette en photo sur ce site ouzbek) Enfin les gousses d'ail sont enfoncées entières dans le riz pour cuire en chemise.

La cuisine de Leïla (et de son aide Marie) a été un succès total et tout le monde a mangé son assiette religieusement, assis en cercle religieusement autour du plat, avant de se resservir. Je dois avouer que mes petits préparatifs pour servir vodkas et thés à mes hôtes ont été un fiasco et que c'est le plat principal qui a sauvé l'ambiance.

Le dessert est ensuite arrivé avec ses fruits et sa galette. La fève a été remportée par la reine de la soirée qui s'en est allée satisfaite d'avoir pu contenter tout le monde. Quand tu veux tu repasses Leïla.

Ceci pour dire que les travaux traînent en longueur, que je n'ai toujours pas de meuble mais que j'ai réussi à prouver que je pouvais déjà recevoir de manière satisfaisante. Quand vous voulez vous passez pour boire un coup les amis.