La réserve parlementaire en question

Monsieur Alain Marsaud, député de la 10ème circonscription des Français établis ors de France, a récemment publié sur son blog un billet en faveur de la réserve parlementaire. Il explique que ce dispositif, aujourd’hui décrié, doit être maintenu parce qu’il permet les députés d’aider « des collectivités ou des associations dans le cadre de l’intérêt général d’une part et la préoccupation d’engager l’argent public pour des projets indispensables d’autres parts ». C’est effectivement le but de cette réserve.

Pour montrer les bienfaits de ces subventions, il a mis en ligne la liste des subventions qu’il a versés à l’aide de cette réserve. Alain Marsaud rejoint ainsi la liste des députés agissant pour plus de transparence. À part 22.000 euros qui manquent à l’appel (mais seront sûrement attribués plus tard), il n’y a rien à dire sur l’utilisation de cet argent. La réserve parlementaire joue un rôle social, citoyen, éducatif. Qui suis-je pour la critiquer…

Seulement, le mode d’attribution de cet argent public est ce qui me pose problème. La décision souveraine du député, sur critères discrétionaires, façon moyenâgeuse, est critiquable. À l’heure ou des députés sont de façon de plus en plus visible accusés de clientélisme, il serait plus efficace de rendre l’ensemble du processus transparent. Ce, pour tous les députés.

En signant la charte Anticor, je me suis engagé à mettre fin à ces pratiques opaques. Si je ne peux pas mettre fin aux pratiques des autres parlementaires, je m’engage au minimum, à rendre public l’ensemble du processus de distribution de cette réserve. Je compte même aller plus loin en rendant au public cette décision. Véronique Vermorel, candidate pirate dans le première circonscription, a expliqué comment mettre en place un processus de démocratie liquide pour permettre aux citoyens de prendre cette décision. Je compte m’en inspirer.

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