Faut-il avoir peur du parachutisme (politique) ?

Selon Wikipedia, le parachutage est un terme utilisé en politique pour désigner de façon péjorativeune candidature à un scrutin local ou régional sans que le candidat n’ait beaucoup d’attaches à la mandature visée. Le parachutage émane également d’une décision politique d’une instance nationale (un parti politique) ou d’une personnalité politique majeure, qui veut privilégier une candidature personnelle, aux dépens des candidatures locales.

En ce qui me concerne, après avoir essayé en vain de recruter des candidats issus des pays de la 8ème circonscription de l’étranger. J’ai décidé de porter les couleurs du Parti Pirate dans la 8ème circonscription bien qu’habitant en République tchèque, les électeurs peuvent me qualifier de parachuté mais est-ce vraiment un handicap ? Les français d’Italie font-ils la même expériences de la crise que ceux de Grèce ? Les franco-israëliens qui se présentent se sentent-ils proches des habitants de Turquie ? Et que dire des électeurs installés à Malte qui ne pourront voter pour aucun candidat issus de leur île ? Est-ce grave ?

Non, ce n’est pas grave parce que l’élection législative est une élection nationale et le député est élu « député de la Nation ». Il a la charge d’élaborer les lois et de controler le gouvernement. Des prérogatives locales d’un député, la constitution ne souffle mot. Le rôle local de l’élu est modestement définit sur le site de l’assemblé nationale, en quelques lignes elle rappelle qu’il est le représentant de la nation et participe à ce titre aux manifestations officielles et rencontre les élus de terrain. Couper des rubans.

Pour un député, en faire trop au niveau local, ce n’est pas bien faire son travail de député, c’est faire œuvre d’électoralisme, voir de clientélisme. Certain candidats en font leur thème de campagne mais l’assemblée nationale serait bien plus efficace sans ces députés godillots qui ne viennent à l’assemblée que pour défendre leur petit bout de gras. Ce n’est pas la république que nous voulons.

Bien sûr, le député avec un ancrage local peut aussi faire un bon travail. Les députés des circonscriptions hors de France sont d’ailleurs de ceux là, pour ceux dont j’ai pu suivre les travaux, leur assiduité est bonne. Ils sont aussi tous partis à la rencontre des français de leur circonscription ce qui est primordial.

Je pense que c’est une bonne approche et c’est celle que je m’engage à avoir moi aussi. Me concentrer sur mon rôle de député en élaborant les lois dans le sens de l’intérêt commun. Mais aussi rencontrer les français là ou ils vivent, leur faire part de mon travail et surtout, écouter ce qu’ils ont à me dire. C’est ce que j’ai commencé à faire avec cette campagne en échangeant en ligne avec vous. Avec la démarche transparente du Parti Pirate je veux même aller plus loin en vous consultant régulièrement sur le travail effectué et les décisions à prendre en en vous rendant des comptes sur mon site web, comme indiqué sur la charte Anticor.

Enfin, il me semble que dans cette circonscription aux multiples visages qui vit parfois de fortes tenisons, il est préférable de ne pas appartenir à une communauté précise pour que les autres ne se sentent pas exclus. Cela permet d’avoir un regard neuf pour chaque identité et ne négliger personne. De part mon éloignement, je m’intéresse à chacun de vous, je prends l’avis de tout le monde. Élire un parachuté ça peut avoir du bon.

Je pense que les députés des circonscriptions de l’étranger ont un rôle spécial, de part ce regard différent que les français du monde ont sur leur propre pays. C’est une grande richesse. C’est pour cette raison que je trouve important de pouvoir partager avec vous cette vie d’expatrié. Mais être membre d’une communauté n’est pas nécessaire car je veux être un député de la nation, un député pour tous.

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